Je m’intéresse depuis quelques années à l’éducation des cinq sens et plus spécifiquement à la prise de parole en public. C’est pour moi une occasion rêvée lorsque Lucie m’a proposé de co-animer l’atelier « une partition à plusieurs voix » avec Laurence Daien et Cyril Delhay. Mon rôle dans cette préparation est d’inviter Laurence et  Cyril à définir une problématique autour de la question de l’éducation des cinq sens et plus spécifiquement autour de la voix. Nous nous sommes rencontrés à quelques reprises  pour définir la problématique suivante :

Comment capter l’attention et l’écoute de sa classe dès ses premiers mots ?

Comment reprendre sa respiration ?

Comment  écouter les réactions pour adapter son discours et rebondir lorsque c’est important ?

Comment bien utiliser sa voix sans se fatiguer ?

Comment être connecté en permanence à la salle/ gérer et utiliser l’espace pour aller chercher son auditoire ?

Après avoir co-construit cette thématique, il s’est posé la question de ma participation active au cours de cet atelier. Tout naturellement, nous avons pensé que je pourrais jouer mon rôle de chercheur en partant de mon expérience d’accompagnatrice dans le cadre de la politique éducative du CFI notamment auprès de l’équipe de la classe préparatoire à l’apprentissage.

En recherchant de nouvelles perspectives théoriques et pratiques nous valorisons la place de l’émotion en éducation. Alors, nous avons convenu d’approfondir cette thématique par une écoute sensible lors de mon intervention durant la deuxième journée. Ecouter les voix, regarder les gestes des participants, me laisser toucher par l’ambiance, flairer le bon angle d’attaque et goûter au silence du groupe afin de proposer une analyse qui permettent aux participants de construire de nouvelles postures.

Malini Sumputh, responsable de la production académique au C.I.R.P.P.