Quel que soit le bateau, l’équipage, la cargaison, il faut arriver à bon port.
Quel que soit les données météorologiques, il faut avancer en tirant parti de toutes les expériences, de tous les savoirs et de toutes les compétences de chacun et de chacune.
Le formateur forme ? L’enseignant enseigne ?
Ce n’est pas si simple.
Les enseignants et les formateurs organisent, créent les accès aux savoirs qu’ils ont en charge, s’adaptent à leur environnement et à leur contexte, ils ont des buts et des objectifs…
Ils doivent évaluer, pour agir, permettre à celui qui est en formation de se situer dans ses apprentissages et, reconnaître la qualité de son travail et de son investissement .
Dans toute ingénierie, on est appelé à évaluer, à poser un temps d’évaluation.
Oui , mais ce n’est pas si simple !
L’élève, l’apprenti, l’étudiant doivent être évalués et notés.
Oui, mais ce n’est pas qu’une affaire de comptabilité !
Quelle que soit sa fonction, diagnostique, formative ou sommative, l’évaluation est vécue par chacun comme un moment-clef.
Avant le moment de l’évaluation, chacun se pose la question : vais-je, vont-ils y arriver ?
Les éléments à corriger reviennent ! Et là …Même si les critères et les indicateurs étaient bien posés, la crainte du monstre revient.
Des émotions fortes apparaissent et font naître des rumeurs dans les salles de profs, dans les couloirs des établissements…Bref, un sujet qui revient sans cesse et ne semble jamais réglé.
Revenons aux fondamentaux dans le maelström de nos interrogations !
Reconnaître que la valeur d’un travail, cela peut aussi se partager.
Reconnaître l’évaluation comme un processus dynamique, qui s’oriente vers un objectif précis, qui sera diffusé pour être mieux compris. Ces propositions permettent d’affronter les tempêtes avec plus de sérénité et de confiance tant pour ceux qui se forment que pour ceux qui forment.
En permettant l’échange et le partage autour de ces moments d’évaluation, le groupe se libère et forme l’équipage qui navigue vers le port choisi.
Sortons Ouroboros de nos têtes !
Pour naviguer, il faut connaître les mers et leurs tourments mais aussi d’avoir l’œil sur l’horizon. Avoir un cap et le garder… sinon, l’équipage a peur.
Sandrine Brissot & Lucie Paquy